Le ministre de l’économie et son collègue aux comptes publics Thomas Cazenave, bien que démissionnaires, continuent d’expédier les affaires courantes tant que Michel Barnier n’a pas formé son gouvernement.
Question innocente, qu’est-ce que ça aurait changé que Macron nomme un ministre de gauche s’il n’y a pas entente ?
Je me trompe peut-être mais il avait tout intérêt à nommer quelqu’un de droite vu le nombre de siège entre les LR, le RN et la majorité présidentielle, non ?
La majo présidentielle existe grâce au barrage, les LR n’ont plus vraiment d’existence politique, la majorité présidentielle était supposée être en opposition à l’extrême droite.
En stratégie tu nommais Castets, elle se cassait les dents mais faisait émerger de réels sujets (santé/! éducation / impôt) et tu rabats les cartes en fonction. Là c’est clairement l’hubris de Macron avec Kohler derrière, le gars veut à tout prix éviter l’accélération de la décomposition de la droite plutôt que de respecter la démocratie.
En stratégie tu nommais Castets, elle se cassait les dents mais faisait émerger de réels sujets (santé/! éducation / impôt)
Et c’est exactement pour ça que macron favorise la droite. Castet aurait voulu défendre tout ça, la ou la ligne actuelle est de dégrader pour privatiser et réduire les impôts au max.
Il avait deux majorités possibles: LREM+LR+RN ou LREM+NFP. Il a fait le choix de la droite et de l’ED.
Dans les deux cas il faut une entente. Le RN ne va pas si facilement accepter de refuser de censurer un gouvernement macroniste après avoir fait campagne contre eux.
Il y a aussi une autre manœuvre, là, bassement politicienne, que ça change: l’abrogation de la réforme des retraites a, apparemment, assez de voix pour passer, le RN ayant déclaré la vouloir aussi. Subtilité: le groupe avec le plus de députés dépose ses propositions en premier, et c’est le RN, les différentes composantes du NFP ayant des groupes séparés (il y a de bonnes raisons tactiques à ça). Si le gouvernement avait été de gauche, il aurait pu poser un projet d’abrogation avant. Là on va avoir droit à “Haaaan! vous vous dites opposés à eux mais vous votez une proposition RN! Le cordon sanitaire c’est quand ça vous arrange en fait!” et justifier ainsi leur coalition de fait avec le RN.
L’autre possibilité, c’est que l’abrogation du RN soit un jeu de dupes: le RN a en fait sa propre réforme des retraites dans les tiroirs, qui a rien à envier à celle de LREM. Si au lieu d’une abrogation, ils placent plein de régression derrière une avancée symbolique (la retraite revient à 62 ans mais seulement pour une petite catégorie de personnes) il se peut que le NFP la refuse, qu’on le lui reproche à longueur d’antenne, et ceci aurait également l’effet d’empêcher toute autre tentative d’abrogation pendant, je crois, un an.
Autrement dit, les manoeuvres et les coups bas sont pas finis. On va en bouffer encore un moment.
Cas d’un PM de gauche sans majorité : le centre donne ses conditions pour ne pas censurer le gouvernement. Disons par exemple : Réduire le déficit public, la gauche a la maitrise de l’agenda et c’est au parlement de travailler pour sortir des textes, où effectivement il faudra faire des négociations et des compromis (Tu montes le smic, mais baisse les charges) ce qui va décevoir la gauche.
Cas d’un PM de droite sans majorité : La gauche et l’ED donnent leurs lignes rouges pour ne pas censurer, (Sachant que la gauche a l’air d’humeur à censurer à priori, reste l’extrême droite) puis c’est la droite qui maitrise l’agenda. De nouveau, la gauche va avoir beaucoup de poids pour faire des amendements (Tu supprime les APL mais gèles les loyer pen cours de bail) ce qui va probablement décevoir la droite. L’inconnue, c’est si le RN va jouer le jeu des amendements et de la négotiation ou faire comme d’habitude et aller à la peche plutôt qu’au parlement
Question innocente, qu’est-ce que ça aurait changé que Macron nomme un ministre de gauche s’il n’y a pas entente ?
Je me trompe peut-être mais il avait tout intérêt à nommer quelqu’un de droite vu le nombre de siège entre les LR, le RN et la majorité présidentielle, non ?
La majo présidentielle existe grâce au barrage, les LR n’ont plus vraiment d’existence politique, la majorité présidentielle était supposée être en opposition à l’extrême droite.
En stratégie tu nommais Castets, elle se cassait les dents mais faisait émerger de réels sujets (santé/! éducation / impôt) et tu rabats les cartes en fonction. Là c’est clairement l’hubris de Macron avec Kohler derrière, le gars veut à tout prix éviter l’accélération de la décomposition de la droite plutôt que de respecter la démocratie.
Et c’est exactement pour ça que macron favorise la droite. Castet aurait voulu défendre tout ça, la ou la ligne actuelle est de dégrader pour privatiser et réduire les impôts au max.
Il avait deux majorités possibles: LREM+LR+RN ou LREM+NFP. Il a fait le choix de la droite et de l’ED.
Dans les deux cas il faut une entente. Le RN ne va pas si facilement accepter de refuser de censurer un gouvernement macroniste après avoir fait campagne contre eux.
Il y a aussi une autre manœuvre, là, bassement politicienne, que ça change: l’abrogation de la réforme des retraites a, apparemment, assez de voix pour passer, le RN ayant déclaré la vouloir aussi. Subtilité: le groupe avec le plus de députés dépose ses propositions en premier, et c’est le RN, les différentes composantes du NFP ayant des groupes séparés (il y a de bonnes raisons tactiques à ça). Si le gouvernement avait été de gauche, il aurait pu poser un projet d’abrogation avant. Là on va avoir droit à “Haaaan! vous vous dites opposés à eux mais vous votez une proposition RN! Le cordon sanitaire c’est quand ça vous arrange en fait!” et justifier ainsi leur coalition de fait avec le RN.
L’autre possibilité, c’est que l’abrogation du RN soit un jeu de dupes: le RN a en fait sa propre réforme des retraites dans les tiroirs, qui a rien à envier à celle de LREM. Si au lieu d’une abrogation, ils placent plein de régression derrière une avancée symbolique (la retraite revient à 62 ans mais seulement pour une petite catégorie de personnes) il se peut que le NFP la refuse, qu’on le lui reproche à longueur d’antenne, et ceci aurait également l’effet d’empêcher toute autre tentative d’abrogation pendant, je crois, un an.
Autrement dit, les manoeuvres et les coups bas sont pas finis. On va en bouffer encore un moment.
Cas d’un PM de gauche sans majorité : le centre donne ses conditions pour ne pas censurer le gouvernement. Disons par exemple : Réduire le déficit public, la gauche a la maitrise de l’agenda et c’est au parlement de travailler pour sortir des textes, où effectivement il faudra faire des négociations et des compromis (Tu montes le smic, mais baisse les charges) ce qui va décevoir la gauche.
Cas d’un PM de droite sans majorité : La gauche et l’ED donnent leurs lignes rouges pour ne pas censurer, (Sachant que la gauche a l’air d’humeur à censurer à priori, reste l’extrême droite) puis c’est la droite qui maitrise l’agenda. De nouveau, la gauche va avoir beaucoup de poids pour faire des amendements (Tu supprime les APL mais gèles les loyer pen cours de bail) ce qui va probablement décevoir la droite. L’inconnue, c’est si le RN va jouer le jeu des amendements et de la négotiation ou faire comme d’habitude et aller à la peche plutôt qu’au parlement
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